DECES DE James BROWN

Publié le par bobby

 

 

WASHINGTON (AFP)
25 Décembre 2006 10h32

James Brown, le roi de la musique soul, est mort à 73 ans

Le roi de la musique soul, le chanteur américain James Brown, est
mort à l'âge de 73 ans à Atlanta, en Georgie, dans le sud-est des
Etats-Unis, ont annoncé lundi des medias américains.
Ceux-ci ont affirmé que le chanteur avait été admis dimanche soir à
l'hôpital Emory Crawford Long d'Atlanta avec des symptômes de
pneumonie, mais des responsables de cet établissement contactés lundi
matin ont refusé de confirmer ou d'infirmer cette information.
Le chanteur, alias "le Parrain de la soul" ou "Mr Dynamite" eu encore
"Mr Sex Machine", a enregistré plus de 50 albums, vendus à des
millions d'exemplaires dans le monde, depuis le succès de "Please,
Please, Please" en 1956.
Gamin noir né de parents pauvres en Georgie, James Brown débute dans
la vie comme cireur de chaussures, rabatteur pour filles de joie, et
est condamné pour vol à l'âge de 16 ans. Avec ses compagnons de
cellule, il monte un groupe de gospel. Quatre ans plus tard, il fonde
les Famous Flames et opte pour le rhythm'n' blues.
Il enregistre "Papa's got a brand new bag" et "I got you (I feel
good)" en 1965, suivis l'année suivante de "It's a man's man's
world". En 1970, il créé le désormais incontournable "Sex Machine".
Depuis 1956, James Brown a tout inventé, ou mieux, s'est tout
réapproprié : la soul music, le rhythm 'n' blues, le funk et même le
rap. Le chanteur, connu pour ses performances scéniques et ses tenues
de scène voyantes, est devenu l'homme le plus imité du show business.
Trafic de drogue, coups et blessures à agents de police, tentative
de fuite, violence conjugale s'ajoutent à son casier judiciaire
déjà fourni. En 1988, James Brown est condamné à six ans de prison
pour tentative d'agression contre des policiers. Il est mis en
liberté conditionnelle au bout de deux ans et demi.
Veuf, James Brown avait été marié trois fois.

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 Biographie

Parti du rythm'n'blues et de la soul, James Brown a inventé l'une des formes musicales les plus fécondes, le funk, dont l'influence sur la musique populaire contemporaine du disco à la house en passant par le rap a été déterminante.
[Brown, James (1933- ), chanteur de rhythm'n'blues et de soul, et père du funk américain.]

Né à Augusta (Géorgie) dans une famille d'ouvriers agricoles, James Brown travaille dès son plus jeune âge pour assurer sa survie. Tour à tour rabatteur de prostituées, cireur de chaussures et laveur de voitures, ce jeune homme passionné par le base-ball et par la boxe (qu'il pratique assidûment), tente de faire carrière dans le sport. Mais, après avoir gagné un concours de chant (il a également appris à jouer de la batterie, de l'orgue et du piano), il se tourne résolument vers une carrière de chanteur, interrompue par un premier séjour en prison. Une fois libéré, il fonde son propre groupe, The Famous Flames, et signe un contrat avec King Records. Il obtient son premier succès en 1956 avec « Please, Please, Please », où le chanteur, en s'émancipant de sa formation gospel, se rapproche de Little Richard : le chant cède la place aux ahanements, aux grognements et aux cris. Cette première partie de carrière placée sous le signe du rythm'n'blues atteint son apogée avec Live at The Apollo (1962). Véritable bête de scène, James Brown gagne à cette époque le surnom de « Mr. Dynamite » en s'appropriant la scène et le show grâce à un jeu de jambes extraordinaire (hérité de la boxe ?), une énergie et une agilité hors du commun.
Le <<père>> du Funk
À partir du milieu des années soixante et notamment de la chanson « Out of Sight », James Brown s'éloigne définitivement des canons du rythm'n'blues. Il entreprend une remontée musicale vers les racines de la musique afro-américaine. La dimension rythmique devient prépondérante : « Sex Machine », la composition phare emblématique de la naissance du funk, est fondée sur la répétition hypnotique d'un riff, indéfiniment joué sur un seul accord.

Symbolisant l'homme afro-américain dans sa plénitude et sa fierté, James Brown s'impose sans rien devoir aux règles « blanches » du show-business. Il est naturellement perçu comme un porte-parole de sa communauté et le fer de lance de la lutte anti-ségrégationniste (« I'm Black ; Say It Loud ; Say It Proud » devient en 1968 l'hymne des Blacks Panthers). Il grave à cette époque d'innombrables classiques comme « I Got You (I Feel Good) », la ballade « It's Man's Man's Man's World » ou « Papa's Got a Brand New Bag ».

Il connaît une décennie soixante-dix triomphale grâce aux chansons « Hot Pants », « Funky President », « Talking Loud and Saying Nothing », « I Got Ants in My Pants » et grâce à une excellente formation funky, The JB's (avec notamment le saxophoniste ténor Maceo Parker et le bassiste William « Bootsy » Collins, futur musicien de George Clinton).



L'arrivée du disco, dont il est pourtant un des instigateurs, interrompt brusquement sa carrière, et James Brown se retrouve sans aucun contrat. Il participe au film les Blues Brothers (1980, John Landis) et fréquente la section rythmique formée par Sly Dunbar et Robbie Shakespeare, sans parvenir à enregistrer. Mais c'est le rap qui fait le plus appel au père du funk  le répertoire de James Brown étant l'objet de nombreux échantillonnages numériques. Il enregistre même en duo avec Africa Bambataa (« Unity [The Third Coming] »).

En 1988, Brown est condamné à six ans de prison pour violence et délit de fuite lors d'une course-poursuite avec la police. Mis en liberté conditionnelle en 1991, il reprend sa carrière en enregistrant Love Over-Due la même année. Il collabore avec Soul II Soul pour enregistrer l'album Universal James (1992).

Pendant les années quatre-vingt, James Brown encourage publiquement la rivalité entre Prince et Michael Jackson, qu'il considère comme ses successeurs. Il a publié son autobiographie en 1986, James Brown, The Godfather of Soul.


 

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Publié dans crossroads

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