LAST OF THE GREAT MISSISSIPPI DELTA BLUESMEN : le CD

Publié le par bobby

 

LAST OF THE GREAT MISSISSIPPI DELTA BLUESMEN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge    
 
jeudi, 08 mars 2007
 

Live In Dallas
(The Blue Shoe Project ? 2006) 
Durée 76?32 ? 18 Titres

http://www.blueshoeproject.org
http://www.myspace.com/theblueshoeproject
http://www.myspace.com/lastgreatlegends

Entretenir l?héritage du blues mondial et le transmettre aux jeunes générations, telle est la lourde tache que s?est fixée The Blue Shoe Project, une association américaine dont le rôle éducatif est au moins aussi important que celui purement musical. Axé autour de la culture drainée par des artistes texans tels que Blind Lemon Jefferson, T-Bone Walker, Lightnin? Hopkins et autres Albert Collins ou Freddie King, le travail de The Blue Shoe Project se déroule au quotidien auprès d?élèves de tous niveaux auxquels l?apprentissage du blues est prodigué dans le sens le plus large et le plus générique du terme. En octobre 2004, quatre des dernier monstres sacrés encore en vie se réunissaient à Dallas pour une nuit du blues inoubliable donnée au profit de cette grande cause mondiale et on retrouvait sur scène rien de moins que Henry James Townsend, Pinetop Perkins, David Honeyboy Edwards et Robert Lockwood Jr., quatre légendes âgées alors de 89 à 94 ans ? Il en résulte un ouvrage intense d?une rare classe et un des derniers témoignages de ce que Robert Lockwood Jr., le regretté disciple du grand Robert Johnson, a pu faire des années durant pour le rayonnement international de la musique.   

On pourrait s?étendre des heures durant sur ces voix fabuleuses qui appartiennent à l?histoire des musiques noires américaines, sur l?habileté de chacun de ces grands hommes à manier qui le piano, qui la guitare, sur ce don pour l?entertainment qui les conduit à prendre l?assistance dans le creux de leur main et à lui faire boire la moindre note, la moindre parole, le râle discret qui ponctue chaque mouvement un peu douloureux ? Revisitant leurs propres standards mais aussi ceux de Roosevelt Sykes, Robert Johnson, JB Lenoir ou Ike Turner, les quatre compères vivent leur blues à pleins poumons et en font profiter leur public en lui offrant un « King Biscuit Time » ou un « Catfish Blues », un « Down In Mississippi » ou un « Got To Find Me A Woman » et bien entendu les inévitables « Got My Mojo Working », « CC Rider » et « Sweet Home Chicago ». Faut il vraiment en dire plus, parler des interprétations magistrales, du feeling, du talent, du plaisir évident d?être non seulement en vie mais en plus sur une scène ? Franchement non, les poils qui se dressent sur les bras et le frisson qui traverse la moindre once de chair suffisent amplement à décrire ce que l?on ressent à chaque instant ! Nominée pour l?Award du Meilleur Album de Blues Traditionnel de l?année, cette tranche d?histoire est tout bonnement indispensable compte-tenu des trésors et du patrimoine qu?elle contient mais plus encore pour son rôle de témoin dans le relais artistique intergénérationnel qui est en train de se courir non seulement de l?autre côté de l?Atlantique mais plus généralement sur toute la planète blues. Une vingtaine de dollars et quelques jours de patience suffisent à faire traverser l?océan à cette superbe rondelle qui n?est assurément pas prête de se démoder mais plus que le bonheur et l?honneur de la posséder, c?est le sentiment d?avoir contribué à ce que le blues puisse poursuivre sa route qui est important ? Les derniers grands bluesmen du delta du Mississippi nous nous ont offert un séisme dont l?épicentre était situé à Dallas et permettent aujourd?hui au Blue Shoe Project d?accoucher de sa réplique la plus fidèle, une de ces ?uvres impérissables que l?on emporterait volontiers sur une île déserte pour être certain d?y profiter pleinement du temps qui passe !

 www.zicazic.com

Ladies Man

Publié dans crossroads

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article