BAD NEWS ... R.I.P Don COVAY
Don Covay : l'autre roi du rock 'n' soul
Né le 24 mars 1938, Don Covay s'est éteint samedi 31 janvier 2015 à l'âge de 76 ans. Il ne s'était jamais vraiment remis d'une violente attaque cérébrale survenue il y a plus de vingt ans. Sans cette santé défaillante, l'ancien protégé de Little Richard et grand inspirateur de Mick Jagger aurait certainement bénéficié du regain actuel pour la soul. Au même titre que Solomon Burke, ancien compère du soul clan et champion reconnu du rock 'n' soul.
Wilson Pickett a dit de Covay qu'il était « le pire entertainer [qui soit]. Tout le monde aurait payé pour qu'il sorte de scène ». Mais Pickett, c'était « le méchant » (the wicked). Et peut-être aussi était-il un peu jaloux. Jaloux de celui que Little Richard avait surnommé, à ses débuts vers 1957, « le beau gosse » (the pretty boy). Jaloux d'un surdoué de la chanson, auteur d'une foule de succès aussi bien pour Aretha Franklin (Chain of fools et See-saw) que pour Solomon Burke, Jerry Butler, Gladys Knight & the Pips, Little Richard et … Pickett lui-même. Car avant de remporter son premier succès personnel avec Mercy mercy (Rosemart, 1964), Covay s'installe à New York pour travailler au cœur de l'industrie musicale, chez l'un des principaux éditeurs du fameux Brill Building. C'est là que l'enfant de Caroline du Sud, fils d'un prêcheur baptiste tôt disparu, montre avec quelle habilité et intelligence il manie mots, rythmes et images. Avec une sensibilité folle – You can run (but you can't hide) pour Jerry Butler – ou bien une légèreté dans l'air du temps (Pony time par Chubby Checker).

Julien Crué
Hommage lui sera rendu dans CROSSROADS le 13/02
Bobby