R.I.P Johnnie BASSETT ...........

Publié le par bobby

 

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          Johnnie BASSETT ( 09/10/1935 – 04/08/2012 )

 

Le chanteur et guitariste Johnnie Bassett s'est éteint dans la nuit de samedi à dimanche à l'âge de 76 ans, visiblement des suites d'un cancer.


Johnnie Bassett voit le jour le 9 octobre 1935 à Marianna en Floride. Il grandi entouré par le blues, il se rappelle d’ailleurs avoir observé Tampa Red, Big Boy Crudup et d’autres musiciens jouer tout en dégustant des fritures de poissons dans l’arrière-cour de sa grand-mère

En 1944 sa famille part s’installer à Detroit qui draine alors une masse importante d’émigrants noirs à la recherche de travail. Dans les années 50, à son entrée à l’université, Johnnie fait ses débuts de professionnel en tant que guitariste du groupe Joe Weaver and The Bluenotes. Il va remporter avec eux de multiples concours locaux, se produisant en première partie de Big Joe Turner et Ruth Brown, John Lee Hooker, Eddie Burns, Washboard Willie, Mr. Bo et Alberta Adams.

En 1958 Johnny s’engage dans l’armée, jouant dans des groupes de country & western alors qu’il est stationné dans l’état de Washington.

Cette période terminée, à son retour à Détroit, il trouve du travail en tant que guitariste de session pour Fortune Records le jour et se produit dans des nightclubs la nuit. Il sera amené à jouer de la guitare sur le premier disque de Smokey Robinson and the Miracles, tout en se rendant à Chicago pour Chess Records. A partir de ce moment son jeu de guitare si expressif, influencé par T Bone Walker, Tiny Grimes et Billy Butler, se définit véritablement.

Johnny va s’établir ensuite à Seattle, travaillant avec Tina Turner, Little Willie John, Lowell Fulson, et Dinah Washington. Durant cette période Jimi Hendrix sera un invité fréquent pour des gigs endiablés dans son club des environs de Seattle. A la fin de la décennie Basset retourne à Détroit où il vivait depuis.

En 1994, Johnny reçoit une nomination de la prestigieuse Detroit Blues Society. Ce n’est qu’en 1997 qu’il finit enfin par enregistrer un album en vedette chez Black Magic, “I Gave my life to the blues” avec The Blues Insurgents. Puis, en 1998, c’est l’enregistrement de “Cadillac Blues” chez Cannonball records. En 1999 c’est l’album “Party my Blues Away” qui paraît sous le même label.

j 500x500-000000-80-0-0Voyageant fréquemment entre les États-Unis et l'Europe, charmant son public avec sa guitare délicate et sa voix blues et soul à la fois, Johnnie venait de sortir.« I can make that happen » un album , ou encore une fois le guitariste privilégie la subtilité, l’élégance et la douceur ; dès la première écoute on baigne littéralement dans un doux breuvage qui se déguste tranquillement et tout naturellement.

Au niveau vocal, Johnnie ne semble pas avoir pris une ride, la voix est parfaitement en place, sereine, comme reposée, en deux mots : parfaitement maîtrisée. Pour ce qui concerne l’accompagnement, on retrouve une grande cohésion mais cela peut paraître logique puisque Bassett s’appuie encore une fois sur de vieux complices.

Cet opus est donc l'ultime testament de ce grand artiste du soul/blues.

 

                                                                          Hommage lui sera rendu dans « CROSSROADS » du 21/09/12

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