R.I.P Johnny WINTER
HOMMAGE LUI SERA RENDU DANS CROSSROADS EN SEPTEMBRE 2014.
BOBBY
Bluesman intègre, mais pas intégriste, guitar hero de l’âge d’or du rock, le Texan Johnny Winter est mort le 16 juillet à Zurich (Suisse), en plein milieu d’une tournée qui devait le mener d’Europe en Amérique, annonce sa page Facebook. Il avait 70 ans et venait de se produire en France, au festival de blues de Cahors.
Dans les années 1970, il était une rock-star, se tenant juste derrière Eric Clapton ou Jim Hendrix au panthéon des guitaristes électriques. Ce Texan est devenu ensuite un prosélyte du blues authentique, produisant les derniers albums de l’un des plus grands représentants du genre, Muddy Waters entre 1977 et 1980. Depuis, Johnny Winter n’avait pas arrêté d’enregistrer et de jouer sur scène. Il venait d’enregistrer un album de classiques avec des musiciens comme Eric Clapton, Ben Harper, Dr John ou Joe Bonamassa. Step Back doit sortir en septembre.
John Dawson Winter III, de son nom complet, est né le 23 février 1944 à Beaumont dans l’État du Texas. Il commence à pratiquer la musique très jeune avec son frère Edgar, albinos comme lui. Il enregistre School Day Blues sur un label de Houston dès l'âge de 15 ans avec leur groupe Johnny and the Jammers. À cette époque, il admire sur scène les grands noms du blues classique (Muddy Waters, B. B. King ou Bobby Blue Bland).
Dès l’adolescence ils jouent et enregistrent pour des groupes de rock’n’roll de la région en compagnie de Rick Derringer, futur leader des McCoys. Le premier album paru sous le nom de Johnny Winter, sur un label régional d’Austin, date de 1968. La même année il est remarqué par le guitariste Mike Bloomfield et décroche un contrat sur le label de celui-ci, Columbia.
En 1968, Johnny crée un trio avec le bassiste Tommy Shannon (qui jouera plus tard avec Stevie Ray Vaughan) et le batteur Uncle John Turner (décédé en 2007), groupe qu'un article dans le magazine Rolling Stone contribue à lancer. Le groupe sort les albums The Progressive Blues Experiment et Johnny Winter en 1969, et participe à de nombreux festivals de rock, au Woodstock en particulier.
De 1969 à 1974, les premiers albums « officiels » de Johnny Winter sont faits de reprises spectaculaires, qui vont de classiques du rock’n’roll de Chuck Berry ou Little Richard aux grandes pages du rock moderne qui sont en train de s’écrire. Sa version de Highway 61 Revisited, de Bob Dylan, est un sommet du genre. Sa voix hargneuse contraste avec la fluidité virtuose de son jeu de guitare.Ses compositions originales sont rarement à la hauteur de ces modèles.
Au milieu des années 1970, Johnny Winter fonde son propre label Bluesky, sur lequel il commence à enregistrer des disques orientés vers un blues plus proche de ses racines. Dans le même temps, il entreprend de ressuciter la carrière de Muddy Waters, le grand bluesman de Chicago. Réunissant des musiciens qui l’ont accompagné à l’origine, il réussit à moderniser sans l’altérer le son original du musicien. Les albums qui résultent de cette collaboration, Hard Again et I’m Ready sont des modèles d’économie et d’énergie, qui rendent justice au vieux bluesman.
Par la suite, Johnny Winter enregistre pour les labels Alligator et Point Blank, des albums qui ont rencontré un succès constant, recueillant plusieurs nominations aux Grammys.
En 1988 admis comme invité d'honneur au sein de la Blues Foundation il fut, en 2003, classé 74e sur la liste des 100 meilleurs guitaristes de tous les temps du magazine Rolling Stone
- extrait du Monde & de Wikipédia